L’avenir est-il au travail à temps partagé ? C’est, en tout cas, la conviction de Samuel Tual, président du Groupe Actual. CDI intérimaire, contrat à temps partagé : en quoi ces contrats intéressent-ils les entreprises ? Les salariés y trouvent-ils leur compte en termes de protection sociale ?
Comment définir le travail à temps partagé ?
Contrairement aux emplois « classiques » qui lient l’employeur et le salarié via un contrat bilatéral, le travail à temps partagé (TTP) suppose l’existence d’un tiers employeur qui introduit, de fait, une relation tripartite. Dans ce cas, l’employeur « détache » le salarié au profit d’une entreprise tierce. Peu connu, ce type de contrat, associé à tort à la précarité, est résout le besoin de flexibilité de l’entreprise tout en sécurisant le salarié. Cette formule répond aussi aux attentes de la jeune génération, qui apprécie la variété des missions.
Comment fonctionne concrètement le CDI à temps partagé ?
Le CDI à temps partagé peut prendre différentes formes. Premier cas de figure, le salarié est employé par plusieurs entreprises après une mise en relation effectuée par une association de travail dédiée au temps partagé. Seconde possibilité : le salarié est embauché par un groupement d’employeurs. Enfin, dernière option, il est employé par une entreprise de travail à temps partagé (ETTP) qui le met à disposition d’entreprises clientes. Cette formule proche de l’intérim présente l’avantage d’être souple pour l’entreprise tout en offrant une sécurité au collaborateur.