Le SNGE (Syndicat National des Groupements d’Employeurs) nouveau partenaire du Portail du temps partagé !
Instance représentative de GE éminents, le SNGE vient compléter l’éventail des ambassadeurs du travail à temps partagé rassemblés autour du Portail
Précurseurs en la matière, les groupements d’employeurs (GE) ont permis de prouver l’efficience de construire des emplois à plusieurs sur un même bassin.
Si la pratique est ancienne (qui voyait volontiers les propriétaires agricoles se partager les ressources et les compétences pour optimiser l’effet saisonnalité), l’officialisation de la légitimité des GE en 1985 signe un tournant économiquement et socialement décisif en faveur d’une vision de l’emploi régénérée.
Point de convergence entre les besoins des dirigeants et les aspirations des travailleurs, la flexibilité qu’offre le temps partagé a dès lors poursuivi son émancipation au travers d’actions propres à développer la promotion de cette nouvelle forme d’emploi et assurer les intérêts collectifs des acteurs en présence.
En mars 2015, 22 GE représentant 6000 entreprises adhérentes et 3000 emplois se structuraient pour former le SNGE, entité fédératrice d’un dispositif avéré au niveau national.
Thierry Chevallereau, actuel Président du syndicat et également à la tête de Solutions compétences (180 salariés), exprimait à l’occasion de l’officialisation du partenariat avec le Portail du temps partagé la volonté du SNGE de porter la parole, promouvoir et défendre l’engagement de « ces entreprises qui partagent des contraintes pour trouver des solutions collectives autour de valeurs fortes et du projet politique ambitieux de créer de l’emploi partagé durable ».
Les membres du SNGE lors du dernier Comité d’administration
Les GE : start-up de l’emploi de nos territoires
Ce sont aujourd’hui environ 5000 groupements d’employeurs qui œuvrent un peu partout en France, contribuant à consolider l’attractivité des territoires en maillant des emplois pour renforcer le potentiel de croissance des entreprises par le partage de salariés qualifiés et formés. Dans les régions les plus reculées, les GE ont su s’imposer comme un rempart pertinent à l’exode de la population active vers les grandes agglomérations.
Pour autant, seulement certains d’entre eux parmi ces précieux partenaires de l’emploi (une centaine à peine) se sont dotés d’une structure de gestion commune, indispensable levier d’une prise en compte engagée de la part des pouvoirs publics.
Comment dès lors clarifier le concept du temps partagé, mode de travail par essence ajusté, qui se caractérise par sa souplesse et la pluralité des formes qu’il revêt ?
Agricoles, mono/multisectoriels ou encore d’insertion : une simplification des pratiques apparaît souhaitable pour encourager et accompagner le développement des GE.
Tel était l’enjeu du collectif à l ‘origine de la naissance du syndicat. Le groupe de travail constitué de 9 groupements référents s’est attaché à proposer des éléments de réponse socialement responsable autour d’un cadre juridique cohérent.
Des propositions portées devant la Commission des affaires sociales pour faire évoluer la législation en faveur des GE
Dans le cadre du Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises (PACTE) lancé par le gouvernement en octobre dernier, le SNGE vient de soumettre 5 mesures à l’appréciation de cette nouvelle commission de consultation du Ministère de l’économie voulue participative.
Innover, mais aussi associer davantage les salariés aux résultats, tels sont les axes de réflexion qui devraient aboutir à la présentation d’un projet de loi en conseil des ministres dans les prochains mois.
Cette démarche collaborative offre une opportunité de contribution que le syndicat ne pouvait pas ne pas saisir pour favoriser et sécuriser le recours aux groupements d’employeurs. Collectifs d’entreprises pourvoyeuses d’emploi et moteurs de la formation professionnelle (en plus de pallier les difficultés de recrutement, les adhérents du SNGE ont mis en place des formations adaptées pour leurs salariés), les GE se doivent de trouver leur place au sein du droit du travail.
La proposition de simplification du recours aux Groupements d’employeurs trouvera t-elle un écho dans l’hémicycle parlementaire ?
Soumis au débat parlementaire, le projet de loi initié par Bruno Le Maire devrait en principe être adopté en fin d’année pour une entrée en vigueur en 2019.
L’action des groupements d’employeurs au service de l’innovation et de la création d’emplois y sera t-elle reconnue ?
Pour l’heure, c’est aux côtés de tous les représentants du travail à temps partagé que les membres du SNGE ont souhaité s’investir, à l’occasion de la 3ème édition des « Trophées du temps partagé » organisée par le Portail le 24 mai.
Les 5 propositions phares du SNGE :
1. Garantie de la rémunération des salariés d’un groupement d’employeurs en cas de défaillance d’une entreprise adhérente
2. Exonération de charges sociales pour favoriser la création d’emplois durables en CDI à temps partagé
3. Sécurisation économique des groupements d’employeurs via une indexation du montant du fonds de garantie sur la base de 2 % du chiffre d’affaires annuel du groupement d’employeurs, pendant 5 années
4. Modification de l’article L. 1253-8-1 du Code du travail avec le libellé suivant : »Les salariés mis à disposition, en tout ou partie, d’un ou de plusieurs de ses membres par un groupement d’employeurs ne sont pas pris en compte dans l’effectif de ce groupement d’employeurs » afin de lever le frein des GE à franchir certains seuils.
5. Lancement d’une campagne de communication nationale pour promouvoir le principe de partage des compétences comme solution aux besoins des entreprises
Pour aller plus loin :
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