La réponse est plus opérationnelle que juridique : pour des raisons pratiques et d’efficacité, le temps partagé se pratique souvent par journée entière, éventuellement par demi-journée, ce qui limite nécessairement le nombre d’entreprises, d’autant qu’il est souvent souhaitable de garder une fréquence hebdomadaire ou bimensuelle. En pratique, on constate souvent que les interventions se répartissent entre deux et cinq entreprises par mois.

Il a certainement été pensé pour les PME, et plus généralement pour les entreprises qui n’ont pas la taille critique pour justifier d’un emploi à temps plein, ce qui peut élargir le périmètre d’application au-delà des seules PME. Par ailleurs, le temps partagé trouve tout à fait application dans le secteur non marchand et associatif notamment, et dans le secteur agricole.

En leur en parlant ! Car il y a souvent un déficit d’information qu’il nous revient de combler, et le Portail du Temps Partagé y contribue. Il peut être utile également de se rapprocher des associations de salariés à temps partagé, Des groupements d’employeurs et des entreprises de travail à temps partagé. Les coordonnées des principaux acteurs figurent sur le site.

Tout à fait… Ce qui compte c’est de disposer d’une expertise qui n’est pas disponible dans l’entreprise qui pratique le travail à temps partagé. Pour beaucoup de nouveaux métiers, ce sont les jeunes professionnels qui disposent de cette expertise.

Notre enthousiasme pour le temps partagé pourrait nous inciter à penser que tous les métiers peuvent se pratiquer à temps partagé, Mais avant de conclure il faut vérifier avec l’entreprise concernée quelles sont ces contraintes opérationnelles. Un réaménagement des tâches au sein d’entreprises peut être un préalable à la mise en place d’un emploi à temps partagé.

Le temps partagé n’est certainement pas un frein à l’évolution professionnelle. Il permet notamment une grande diversité de pratiques, un enrichissement par des mises en situation nombreuse et un encouragement à l’organisation et l’efficacité. Des progressions salariales et de responsabilité peuvent donc être associées au temps partagé quand il est pratiqué sous statut salarié, et l’accès à des missions plus ambitieuses pour le temps partagé sous forme de prestations.

Non ce n’est pas nécessaire. Le temps partagé peut se pratiquer sous contrat de travail, en direct en multi emploi, via un groupement d’employeurs ou une entreprise de travail à temps partagé, et on peut ajouter également le portage salarial. La création d’une société peut avoir du sens pour quelqu’un qui voudrait lui-même créer une entreprise de travail à temps partagé, ou rejoindre un réseau d’experts à temps partagé.

Oui, sous réserve d’un cloisonnement prudent des informations. Il est important que les sociétés concernées en soient informées, et il se peut qu’elles y voient un obstacle.

Effectivement, en revanche le temps partagé vise des emplois et non des mandats.

Par construction, le temps partagé induit des déplacements plus fréquents que pour un emploi mono-entreprise, pour se rendre sur les lieux de travail des différentes entreprises concernées. A contrario, une partie des interventions peut se réaliser en télétravail, et d’une manière générale il s’agit d’un métier de proximité où pour rester opérationnel il convient de ne pas être domicilié trop loin de chaque chacune des entreprises.