Propos recueillis par Marie-Victoire Vergnaud, rédactrice du Portail du temps partagé
Isabelle Le Faucheur, pourquoi la création de la FNGE ?
Avant tout autre chose, il est nécessaire de rappeler le contexte dans lequel le projet de création d’une Fédération Nationale des Groupements d’Employeurs (FNGE) a vu le jour. Outre notre volonté de fédérer l’ensemble des GE, il ne faut pas passer sous silence que notre démarche a été bien évidemment dictée par les événements. En effet, c’est à partir d’un constat et d’une opportunité offerte par la loi que tout ceci a été rendu possible.
- Un constat – l’absence de toute représentativité à la table des négociations paritaires est un sujet récurrent depuis plusieurs années au sein des groupements d’ Lors de l’élaboration du projet de loi sur l’ANI, cette absence a particulièrement marqué les esprits. Cette demande – en termes de représentativité – est une demande forte émise par une grande majorité des groupements d’employeurs.
- Une opportunité – l’examen de la loi de mars 2014 sur la représentativité nous a permis de déceler un certain nombre de pistes pour aboutir à une solution qui confirme que les groupements d’employeurs pourront être représentés officiellement dès 2015 lors des négociations paritaires. Je vous en dirai plus après le 15 octobre.
Aussi, et non sans avoir pris de nombreux avis et eu beaucoup d’échanges avec les GE, nous avons entamé des démarches et des discussions auprès des institutionnels et des partenaires. De là, s’est posée très rapidement la question : « comment gagner en crédibilité aux yeux des différentes institutions rencontrées ? ». Il nous fallait donc apporter une réponse … la meilleure possible … d’où la création d’un syndicat professionnel.
Maintenant, il reste à étoffer le noyau dur des membres fondateurs en veillant à ce que toute la diversité des groupements d’employeurs soit représentée. Des réunions vont être programmées pour poursuivre les discussions avec les GE et ce sur tout le territoire national.
Quelles sont vos motivations ?
Depuis mon entrée dans le monde des GE, et après avoir acquis une expérience certaine, mes motivations répondent à une conviction qui m’est chère : créer du lien entre les femmes et les hommes.
Pouvoir innover, créer et participer à la professionnalisation de ce dispositif des GE avec tous les acteurs qui le composent constitue une grande et belle aventure humaine. Il ne peut y avoir de beaux projets sans favoriser les rencontres entre les gens et réunir les conditions pour créer des synergies.
Et vos atouts à la présidence de la FNGE ?
Si ce n’est de par mes études supérieures en économie, le début de mon parcours professionnel fut assez éloigné du monde des GE. Puis, vint le moment où – sollicitée par mon club des chefs d’entreprises -, j’ai pu participer activement à la création d’un GE. Malgré ma méconnaissance du dispositif … je me suis vite prise au jeu et les activités liées aux GE ont pris de plus en plus d’importance dans mon agenda ! D’ici à parler d’une passion pour les groupements d’employeurs, situés au carrefour de l’économie et du social, il n’y a qu’un pas !
Pourquoi avoir accepté la présidence de la FNGE ? Je dirai que ce nouveau mandat est une suite logique. Il s’inscrit dans la continuité des précédentes responsabilités qui m’ont été confiées.
Mon principal atout ? Une grande connaissance des problématiques des groupements d’employeurs acquise lors de l’exercice de mes différentes fonctions et de l’ensemble des projets menés.
Tout a commencé en 2008, avec la création du GE Nord Vendée – GE multisectoriel de 50 salariés équivalents temps plein – et ma nomination à la présidence de ce dernier. L’aventure s’est poursuivie au niveau régional où, depuis 2009, j’occupe la fonction de présidente du CRGE des Pays-de-la-Loire. Puis, ma contribution s’est élargie au national. Nommée administratrice de l’UGEF à partir de 2010 pour occuper ensuite la fonction de secrétaire générale en 2013.
Parmi les projets pilotés et menés à bien, s’il fallait n’en retenir que quelques-uns, je citerai tout d’abord la « 1ère cérémonie de remise des Trophées aux GE pour leurs bonnes pratiques » – Puy du Fou 2012, et sans oublier le plus récent la création et la mise en place du Diplôme d’Université « Manager de Groupement d’Employeurs » en mars 2014 avec l’Université de nntes.
Quelles sont les perspectives de la FNGE ?
Œuvrer pour la reconnaissance des GE comme un acteur économique à part entière, leur représentation et leur professionnalisation, voilà désormais les ambitions et les objectifs de notre fédération.
Évidemment, tout cela se fera avec l’adhésion en nombre des GE et l’instauration de multiples partenariats. Un challenge capital pour l’avenir des groupements d’employeurs.
Plusieurs projets ont déjà été initialisés ou vont voir le jour. Parmi ceux-ci, je peux citer :
- le site Internet de la FNGE accessible à l’adresse www.fnge.fr d’ores et déjà en service. Il va offrir un espace privé à chaque adhérent,
- la création d’un JOB BOARD pour le milieu de l’année 2015. Il s’agit ici d’un vecteur de notre communication pour rendre visible l’action de l’ensemble des groupements d’employeurs franç Cet outil contribuera à l’exposition des GE et constituera « la vitrine » pour présenter notre cœur de métier,
- l’étude portant sur la définition d’un nouveau statut juridique. Une nécessité pour garantir le développement d’un grand nombre de GE. La mise en oeuvre de cette innovation juridique se fera avec l’aide de groupements d’employeurs pilotes.
- les travaux pour parvenir à l’allègement de la fiscalité et la diminution des cotisations sociales auxquelles les GE doivent faire face,
Que faut-il souhaiter à cette fédération ?
Tout plein d’adhérents !
La contribution des GE pour échanger et réfléchir à leurs besoins et leur développement. Concrétiser les partenariats en cours et vous donner tout bientôt des nouvelles du déploiement de la FNGE !
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www.le-portail-du-temps-partage.fr
Marie-Victoire Vergnaud
Relations Publiques et rédactrice web