« Quand j’ai rompu mon contrat, en 2011, je me suis beaucoup interrogée sur le sens de mon métier. J’étais devenue DRH pour développer des projets et accompagner des salariés. Mais, après avoir été vingt ans dans de grosses PME, ce n’est plus ce que je faisais. Je mettais surtout en place des process. Ça faisait un moment que j’envisageais de travailler en temps partagé. Ce mode de travail s’était développé dans la finance, alors pourquoi pas dans les RH ? », raconte Joséphine Copete, aujourd’hui DRH trois jours par semaine dans une PME d’équipement industriel, et un jour par semaine dans une entreprise de e-commerce. Comme Joséphine, de nombreux cadres investissent les PME pour retrouver le sens de leur travail ou simplement se recréer une activité.
Intégré dans le code du travail par l’article L.8241-1 depuis 2005, le travail en temps partagé ne fait pas l’objet de statistiques officielles, mais les associations et groupements d’employeurs estiment qu’il représente près de 10 % de l’emploi en France. « Depuis une dizaine d’années, 5 000 PME (de moins de 200 salariés) ont eu recours au temps partagé et 10 000 cadres sont passés par la fédération », indique Bernard Anglezi, secrétaire général de la Fédération nationale des associations du travail en temps partagé (Fnattp).