Depuis six mois environ, le rythme des signatures de CDII, contrat mixant stabilité pour les intérimaires et flexibilité pour les entreprises, s’accélère. Même si on est encore loin des objectifs du gouvernement.
Cela faisait cinq ans qu’Emmanuelle Diallo enchaînait les missions dans l’intérim. La jeune assistante se sent « stabilisée » depuis qu’elle a signé un CDI intérimaire, un nouveau contrat qui décolle mais se limite aux travailleurs temporaires les plus convoités. Inspiré d’expériences aux Pays-Bas et en Allemagne, ce contrat aux termes pour le moins antinomiques est entré en vigueur en mars 2014. Le principe: le salarié exécute des missions chez les entreprises clientes et, lorsqu’il n’a pas de mission, il touche une garantie minimale mensuelle égale au Smic, payée par l’agence – qui a intérêt à ce que les périodes « d’intermission » soient le plus courtes possible. La durée totale des missions dans la même entreprise utilisatrice a été portée à 36 mois maximum – au lieu de 18 mois initialement.